

Philippe Donnadieu, directeur du service collecte de l’Agglo, est en lien permanent avec ses équipes, depuis son bureau, mais aussi sur le terrain.

Vincent Hermel gère la collecte sur les communes du sud qui, pour l’heure, n’ont pas à faire face à l’afflux de touristes.
Réorganisation des tournées
Cette crise sanitaire a de nombreux impacts sur leur service : un planning à ajuster en fonction des absences (garde d’enfants, maladies chroniques, etc.), des fermetures des déchetteries ((ré-ouvertes depuis pour les professionnels et les dépôts de végétaux), la suspension des marchés de plein air… « Nous avons dû réorganiser les tournées et nous le ferons encore », commente Philippe Donnadieu. Et pour cause, en avril, prolongation du confinement oblige, les communes du Sud n’auront pas à gérer l’afflux de touristes et donc l’augmentation du volume de déchets à collecter et traiter : « Une baisse de 10 % est enregistrée depuis la deuxième semaine de mars, analyse Vincent Hermel, alors que d’habitude, ces chiffres grimpent en flèche dès début avril ! ». A Béziers aussi, Alain Durand note : « Nous allions entrer en plein pic d’activité avec la fin de la trêve hivernale et des expulsions. Comme cette trêve est reportée, le volume des encombrants n’augmentera que plus tard. » Le principal problème à l’heure actuelle ? « L’incivisme sur certains secteurs de Béziers et, à moindre échelle, sur les communes du Sud, déplore Stephan Marty, chef du service. Certains profitent de la situation pour se débarrasser de tout ce qui les gêne à la maison, d’où des sacs à même le sol, des dépôts sauvages, etc. Par peur d’attraper le Covid- 19, ces personnes ne veulent plus toucher les couvercles des bacs déchets ou les bornes des conteneurs enterrés alors qu’ils sont lavés et désinfectés régulièrement. Nous nous retrouvons avec des bacs roulants et des conteneurs enterrés à moitié pleins et des sacs au sol.»
Stephan Marty en appelle au civisme : « Les bacs déchets et les bornes des conteneurs enterrés sont lavés et désinfectés très régulièrement. »

Un nettoyage minutieux est effectué quotidiennement
Des équipes soudées et solidaires
En dehors de cet incivisme, le service de la collecte continue à tourner de façon fluide, avec 140 à 150 agents sur le front. « L’ambiance est bonne, assure le directeur. Dans les coups durs, on voit des gens de valeurs qui se serrent les coudes. » Des agents qui ont besoin d’être soutenus. « Cette nouvelle façon de travailler me donne l’occasion d’aller voir davantage mes équipes le matin, se réjouit Philippe Donnadieu. En temps ordinaire, c’est un signe de la main, de loin. Actuellement, nous prenons plus le temps de discuter et d’échanger. Ils se sentent plus soutenus et cela me convient très bien car j’aime travailler au contact des équipes et des gens. » Ce que confirme Alain Durand : « Il faut continuer à avancer, malgré l’adversité. Il faut rassurer nos agents d’exécution, les écouter. Il faut que chacune de leur demande trouve une réponse immédiate car sans eux, nous ajouterions une pandémie à la pandémie ! »
« Il faut que chacune des demandes de nos agents trouve une réponse immédiate car sans eux, nous ajouterions une pandémie à la pandémie ! », assène Alain Durand.